Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Procès Péchier: au tour des trois cas dans une autre clinique
information fournie par AFP 30/09/2025 à 04:02

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier arrive à son procès à la cour d'assises du Doubs, le 8 septembre 2025 à Besançon ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier arrive à son procès à la cour d'assises du Doubs, le 8 septembre 2025 à Besançon ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

La cour d'assises du Doubs qui juge Frédéric Péchier examine à partir de mardi trois empoisonnements clés dans le procès-fleuve de l'ex-anesthésiste: les seuls parmi les 30 dont il est accusé qui ont eu lieu dans une autre clinique.

En 2009, le Dr Péchier, qui officiait jusqu'ici à la clinique Saint-Vincent de Besançon, passe à la Polyclinique de Franche-Comté dans la même ville. Il y restera du 1er janvier au 22 juin, six mois pendant lesquels trois patients feront un arrêt cardiaque lors de leur anesthésie.

Les patients, Bénédicte Boussard, Michel Voniez et Nicole Deblock, ont survécu tous les trois - le deuxième est décédé en 2023.

L'examen de ces trois cas, les seuls survenus hors de la clinique Saint-Vincent, est crucial pour ce procès hors normes qui doit durer jusqu'à mi-décembre.

Car si Frédéric Péchier n'a jamais été vu en train de polluer des poches de perfusion, comme le martèle sa défense qui dénonce l'absence de preuve irréfutable, les enquêteurs relèvent qu'il est le seul praticien à avoir été présent dans les deux cliniques aux dates des arrêts cardiaques suspects.

Ces "évènements indésirables graves" en jargon médical, qui avaient commencé en 2008 à la clinique Saint-Vincent, y ont cessé lorsque l'anesthésiste est parti travailler à la Polyclinique... puis y ont repris lorsqu'il en est revenu.

A la Polyclinique, en revanche, aucun autre arrêt cardiaque n'a été recensé entre 2008 et fin 2016, en dehors des trois correspondant à l'époque où le Dr Péchier y travaillait.

- "Je vais mourir" -

Croquis d'audience montrant l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier à la barre lors de son procès à la cour d'assies du Doubs, le 8 septembre 2025 à Besançon ( AFP / Benoit PEYRUCQ )

Croquis d'audience montrant l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier à la barre lors de son procès à la cour d'assies du Doubs, le 8 septembre 2025 à Besançon ( AFP / Benoit PEYRUCQ )

Jugé depuis le 8 septembre pour 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017, Frédéric Péchier encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

L'accusation le soupçonne d'avoir pollué des poches de perfusion de patients avec des produits anesthésiques ou du potassium pour nuire à ses collègues avec lesquels il était en conflit.

A l'issue de quatre semaines de procès, Frédéric Péchier a reconnu trois empoisonnements sur les quatre au sujet desquels il a été interrogé - alors qu'il rejetait cette thèse jusque-là - mais nie en être à l'origine.

Bénédicte Boussard, 41 ans le 7 avril 2009, devait être opérée de la vésicule biliaire lorsqu'elle a fait un arrêt cardiaque peu après avoir été anesthésiée. Frédéric Péchier est intervenu lors de sa réanimation.

Michel Voniez, 47 ans à l'époque, devait subir une opération des vaisseaux sanguins. Il a fait un arrêt cardiaque inexpliqué, probablement causé, selon des experts, par une dose anormale d'un produit anesthésiant ou de potassium.

Dans son cas comme dans celui de Mme Boussard, les produits utilisés pour l'anesthésie n'ont pas été analysés.

Ils l'ont été pour Nicole Deblock, qui avait 65 ans le 22 juin 2009. A peine le produit anesthésiant injecté en vue d'une opération de la vésicule biliaire, elle s'était plainte de douleurs à la poitrine et au bras, appelant au secours et s'exclamant "Je vais mourir". Restée plusieurs jours dans le coma, elle a été durablement affectée, vivant dans l'angoisse d'un nouvel accident cardiaque, avait indiqué son époux aux enquêteurs.

Des doses excessives d'adrénaline et de potassium ont été retrouvées dans sa poche de perfusion.

Frédéric Péchier n'était pas présent lors de la prise en charge des deux derniers patients, mais l'accusation estime qu'il a pu polluer les poches de perfusion dans les jours précédents.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Le Palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris, situé à la Place de la Bourse à Paris
    information fournie par Reuters 30.09.2025 10:53 

    Les principales Bourses européennes sont sur de faibles variations mardi, le contexte étant globalement à la prudence avec des indicateurs économiques mitigés en Europe en Chine, un risque de "shutdown" aux Etats-Unis, tandis que l'or est sur un nouveau sommet. ... Lire la suite

  • Des antennes paraboliques de couverture GEO sont visibles sur le toit du siège d'Eutelsat Group Paris à Issy-les-Moulineaux
    information fournie par Reuters 30.09.2025 10:53 

    par Gianluca Lo Nostro et Florence Loeve GDANSK/PARIS (Reuters) -Les actionnaires d'Eutelsat ont largement approuvé mardi une augmentation de capital massive qui doit aider l'opérateur de satellites européen dans ses efforts pour concurrencer son grand rival américain ... Lire la suite

  • Un client paie avec un billet de cinq euros pour acheter des œufs dans un marché local à Nice
    information fournie par Reuters 30.09.2025 10:53 

    PARIS (Reuters) -L'inflation en France, harmonisée selon les normes européennes (IPCH), a accéléré à 1,1% sur un an en septembre sur fond de hausse des prix des services, notamment dans la santé, montrent les données préliminaires publiées mardi par l'Insee. Cette ... Lire la suite

  • RAMSAY GENERALE : L'analyse ne suggère pas de baisse à moyen terme
    information fournie par TEC 30.09.2025 10:31 

    SYNTHESE Le MACD est négatif, mais il se situe au-dessus de sa ligne de signal : la tendance est en train de changer. Maintenant, le MACD doit franchir zéro pour que la hausse se poursuive dans les jours à venir. Le RSI est supérieur à 50, cela confirme une bonne ... Lire la suite

Pages les plus populaires